Mais peut-on envisager un terme si ce virus rejoint celui des endémiques qui ressurgissent par épisodes ?
Huit vagues épidémiques se sont succédées au niveau mondial touchant les différents pays en tout ou partie.
Cependant les deux premières vagues de 2020 souffrent d'un manque de données car le dépistage était à l'âge des balbutiements dans la plupart des pays.

Aujourd'hui encore, peu de pays ont mis en place un dépistage systématique.
Au niveau mondial, le nombre hebdomadaire de nouveaux cas après avoir dépassé 20 millions consécutivement à l'émergence du variant Omicron est de l'ordre de un million, sachant que de nombreux pays ne fournissent plus de données, considérant peut-être que la pandémie touche à sa fin.
Le nombre de décès enregistrés souffre aussi du manque d'informations en dehors des établissements de santé ou de ceux accueillant des personnes âgées.
Les décès comptabilisés, supérieurs à 70 000 par semaine lors de la sixième vague, sont heureusement loin d'avoir évolué au rythmes des contaminations.
En ce mois de mars 2023, ils sont inférieurs à 10 000.
L'exemple de la Chine atteste du manque de fiabilité de ces données.
Après avoir longtemps minoré les conséquences de l'épidémie, la Chine s'est décidée à publier un nombre de décès proche de 100 000 morts en janvier 2023 qui est venu singulièrement affecter la courbe au niveau de la huitième vague.
Mais qu'en est-il en réalité ?

Le traitement différent des données dans chaque pays, les capacités à prendre en charge les malades, comme le décalage temporel entre contaminations et décès comportent une large marge d'incertitudes.
Aussi le taux de létalité (nombre de morts / nombre de cas positifs recensés) est très fluctuant.
On peut calculer ce taux de létalité sur l'ensemble des cas recensés depuis le début de la pandémie (courbe en pointillés noirs ci-dessous) mais il est plus explicite de suivre l'évolution en "semaine glissante" (courbe en rouge).
Le taux de létalité est alors calculé en comparant le nombre de décès au nombre de nouveaux cas de contamination sur les sept derniers jours écoulés.
Au début de la pandémie, celui-ci a pu sembler très élevé car le recensement des décès était plus fiable que celui des personnes contaminées et le corps médical ne disposait pas de réponses adaptées à l'émergence de ce nouveau virus.
Ce taux mondial de létalité a dépassé 9 % au mois d'avril 2020 comme l'indique le graphique ci-dessous.

Il s'est ensuite progressivement réduit pour descendre à 1,32 % fin octobre 2020.
La troisième vague de contaminations amorcée à l'automne 2020 a eu pour effet d'accroître fortement le taux de létalité qui a dépassé 3 % en février 2021.
La décrue du nombre de cas a été suivie d'une baisse de létalité (1,58 % le 23/04/2021).
Mais avec la quatrième vague, ce taux a de nouveau frôlé les 3 % pour descendre ensuite sous l'effet positif des vaccinations.
Il s'est élevé lentement avec la cinquième vague, les cas graves étant essentiellement liés aux populations non vaccinées.
Avec la sixième vague, le variant Omicron s'est révélé moins létal mais la croissance considérable du nombre de contaminations s'est accompagnée d'une augmentation du nombre de décès.
La diffusion des données de la Chine en janvier 2023 a eu pour effet de porter temporairement le taux à 6,26 %.
Au terme de la huitième vague, le taux de létalité est actuellement de l'ordre de 0,70 %.

En accompagnant la courbe des décès d'une courbe de tendance (trait pointillé en noir), la croissance est évidente en 2020-2021.
On observe cependant une inflexion de la courbe de décès par rapport à la tendance depuis l'été 2021 sous l'effet probable des vaccinations
Globalement, la tendance était particulièrement inquiétante au cours des trois mois de novembre 2020 à janvier 2021 (section bleue sur le graphique), car l'indice de progression de la mortalité liée au virus s'établissait alors à 1,00683.
Il était exponentiel !
Une projection de cet indice jusqu'à la fin du mois de juin 2021 aurait conduit à plus de 6 millions de morts comme l'indique le graphique ci-dessous.

Il s'agit heureusement d'une simulation car cet indice de progression a diminué depuis le début du mois de février 2021.
On a pu ainsi constater une baisse sensible du nombre de décès mondialement recensés qui avoisinait 14 000 chaque jour fin janvier 2021. Il aurait été particulièrement inquiétant que ce phénomène se prolonge.
Mais n'est-il pas relayé par d'autres ?
Après deux ans de pandémie, la guerre en Ukraine a déclenché une guerre économique et financière.
La menace nucléaire est brandie.
Un conflit nucléaire pourrait éliminer des milliards d'individus.
La folie des hommes n'a pas de limites.