Un "ange puissant", selon le premier verset, en fait un géant, car il peut à la fois reposer sur la mer et sur la terre.
Imaginons un livre dans sa main immense ... n'importe quel livre semblerait minuscule.
Mais celui-ci est tellement petit qu'il demande à Jean de l'avaler (verset 9).
En grec, le mot livre se dit : "biblos" ... ce qui a donné Bible, mais aussi bibliothèque.
Car il y a quelques siècles, en France, une bibliothèque sans bibles était inconcevable.
De nos jours ... vous chercherez avant d'en trouver une ... rarement plus !
Et puis, le temps de la lecture est révolu, les bibliothèques sont devenues des médiathèques.
Ainsi, on ne parle plus de "bibles" ... mais de "médias" !
La référence implicite à la Bible est ainsi évacuée.
Un petit livre se dit en grec "biblarion". C'est un diminutif de "biblos".
Au verset 10.2 de l'Apocalypse, le terme grec utilisé est "biblaridion", qui n'est employé nulle part ailleurs, et pourrait se traduire par "très petit livre".
Presque un microfilm ou une puce informatique ...
Le Seigneur avait prévu l'évolution des sciences et des techniques !
Mais qu'importe la taille, ce qui interpelle c'est le contenu.
Les versets suivants nous permettront d'en savoir plus à ce sujet.
Car du contenu d'un livre, ou d'une prédication que l'on entend, peuvent dépendre beaucoup de choses ...
« Ainsi la foi vient de ce que l'on écoute en écoutant la parole du Christ. » (Epître aux Romains 10.17)
Au temps de l'apôtre Paul, peu de gens savaient lire et la transmission des enseignements par voie orale était fondamentale.
De nos jours, un petit livre ouvert peut nous apporter beaucoup ... notamment s'il enseigne la parole du Christ !
Dans sa vision, Jean ne nous dit pas ce qu'il a pu lire dans ce petit livre car il va devoir l'avaler.
Mais n'est-ce pas une façon d'ingérer le contenu du livre au plus profond de sa conscience ?
Et ce qu'il va ressentir nous est alors décrit (verset 10) : un mélange de joie et d'amertume ...
Quand le Seigneur évoque dans une parabole la "brebis égarée", Il nous dit :
« Et s'il parvient à la retrouver, ma foi, je vous le dis, il se réjouit plus pour elle que pour les quatre-vingt-dix-neuf non égarées. » (Matthieu 18.13)
Il y a toujours de la joie au ciel lors du retour d'un pécheur repenti ... mais beaucoup d'amertume au regard de ce qu'il adviendra pour ceux qui ne sont pas revenus.