Cette femme qui se révèle revêtue du soleil, la lune sous les pieds, et une couronne sur la tête est-elle une reine ?
Une reine bien humaine, car « elle était enceinte et criait de douleur, souffrant des tourments de l'accouchement. »
Les « douze étoiles sur sa tête » nous signalent probablement qu'elle porte l'héritage des douze tribus d'Israël.
Mais tout ceci a pu contribuer au fait que Marie, la mère de Jésus, car c'est bien d'elle qu'il s'agit, ait pu être appelée par la suite la "Reine du ciel".
Nous voici donc redescendus sur terre, et cette femme apparaît, dans un premier temps, comme la mère d'un enfant ... mais pas n'importe lequel !
Pour étayer ce commentaire, le Seigneur nous rappelle ce verset :
Son époux, « Joseph se rendit en Judée, depuis la ville de Nazareth en Galilée dans la ville de Bethléem, d'où était originaire David, parce qu'il était de la souche familiale de David.
Il allait se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.
Pendant qu'ils étaient là, le temps de l'accouchement arriva. »
(Evangile selon Luc 2.4-6)
Cet enfant aura une destinée sans commune mesure : c'est le Fils de Dieu !
« Elle mit un fils au monde, un enfant mâle qui doit faire paître toutes les nations avec une verge de fer. » (Apocalypse 12.5)
Le Messie s'est incarné dans la personne de Jésus qui est venu pour inciter à plus de justice sur terre et préparer l'avènement du Royaume de Dieu.
Et au terme de Sa vie terrestre « son enfant fut enlevé près de Dieu et de Son trône ... » (Apocalypse 12.5)
Mais la femme est toujours sur terre, poursuivie par le dragon.
Est-ce toujours la même personne ?
La femme a enfanté un fils ... et le Fils est monté au ciel.
Mais Il va donner au monde ... Son épouse : l'Eglise !
La femme qui a mis au monde le Fils de Dieu n'est plus ... mais l'Eglise, l'épouse du Fils de Dieu est bien vivante.
D'où nous vient cette assimilation de l'Eglise à l'épouse du Christ ?
C'est l'apôtre Paul qui nous a présenté l'Eglise comme l'épouse du Fils de Dieu au travers d'une allégorie :
« Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise. Il s’est livré Lui-même pour elle.
Il a voulu la sanctifier en la purifiant, en la baignant d'eau, dans la parole.
Il a voulu faire paraître devant Lui une Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. »
(Ephésiens 5.25-27)
Une épouse sanctifiée, pure comme une vierge ... comme la vierge Marie.
Ainsi, dans ce passage du Livre de l'Apocalypse, la femme est à la fois Marie, qui enfanta Jésus, puis l'Eglise, épouse du Christ.
« La femme s'enfuit au désert où Dieu lui a préparé un lieu afin qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours. » (Apocalypse 12.6)
A partir du verset six, cette femme qui va être mise à part pour être nourrie et protégée 1260 jours n'est plus la vierge Marie ... mais l'Eglise.
On pourrait fort bien objecter que cette fuite au désert peut être celle de Marie en Egypte avec Joseph (Matthieu 2.14) car Hérode voulait tuer l'enfant, mais en ce cas ce verset 6 devrait être avant le verset 5 qui évoque l'ascension de Jésus « enlevé près de Dieu ».
« Avant d’être en travail elle a enfanté, avant que viennent les douleurs elle a accouché d’un garçon.
Qui a jamais entendu rien de tel ? Qui a jamais vu chose pareille ? Peut-on mettre au monde un pays en un jour ?
Enfante-t-on une nation en une fois ? À peine était-elle en travail que Sion a enfanté ses fils. »
(Ésaïe 66.7-8)
Le prophète Ésaïe avait annoncé ce qui allait se produire.
L'enfant né avant même l'accouchement, c'est le Messie, le Christ qui était auprès du Père avant de s'incarner.
La nation qui est née ... c'est l'Eglise, le peuple de Dieu.
Sion, c'est Jérusalem, la cité où étaient rassemblés les premiers fils, les premiers disciples, lors de la première Pentecôte ...
« Et ils furent tous remplis d'Esprit Saint. Ils se mirent à parler en d’autres langues comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Actes des Apôtres 2.4)
Une nouvelle nation était née ... celle du peuple chrétien !