Le jugement de la "grande prostituée" est annoncé au chapitre 17 du Livre de l'Apocalypse et associé à la chute de la "grande cité" au chapitre 18.
Le chapitre 19 s'ouvre en évoquant de nouveau la "grande prostituée", une insistance qui prouve à quel point ce sujet est sensible.
En étudiant Apocalypse 17.1, nous avons d'abord défini ce qu'il fallait entendre par "prostitution", à savoir toute forme d'idolâtrie détournant le peuple élu du seul vrai Dieu.
Poursuivant cette étude en Apocalypse 17.3, nous avons approfondi la question de l'idolâtrie telle qu'elle est dénoncée dans le Livre de l'Apocalypse.
Celle-ci est centrée sur l'amour des biens de ce monde, une cupidité qui conduit à s'assujettir à "Mamon", icône de la richesse dont Jésus disait :
« Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. » (Matthieu 6.24 & Luc 16.13)
Lorsque vient le moment d'identifier la "grande prostituée", Jean est "saisi d’un grand étonnement" (Apocalypse 17.6), tout comme nous.
Car la suite nous révèle, en Apocalypse 17.9, que cette créature assise sur sept montagnes siège à Rome.
Il s'agit de la monarchie pontificale plus connue sous le nom de "papauté".
Une papauté qui, pendant des siècles, s'est compromise avec les rois de ce monde, les richesses (Mamon) et restera jusqu'au bout associée aux amis de la bête.
Mais ceux-ci, sans foi ni loi, finiront par détruire celle dont ils se sont servie pendant des années ...
« Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée qui sera dévastée et mise à nu. Elles mangeront ses chairs et la brûleront au feu. »
(Apocalypse 17.16)
La tragédie de cette "monarchie pontificale" qui a sombré dans la décadence s'achève ainsi !
Cette institution n'est-elle pas d'ailleurs plus ou moins consciente de ce qui l'attend puisqu'elle n'a jamais condamné la "prophétie des papes" ?
Outre la corruption, celle-ci a aussi fait couler le sang de nombreux serviteurs de Dieu, des chrétiens sincères qui ont ouvert les yeux sur la nature de celle qui tombera sous les coups de la bête.
Car, comme l'indique Apocalypse 17.16, ce n'est pas le Seigneur qui exécute le jugement de la "grande prostituée" mais ceux avec lesquels elle s'est compromise.
C'est ainsi que s'accomplit "le dessein de Dieu" (Apocalypse 17.17) !
« Sortez, mon peuple, fuyez-là, afin de ne pas vous compromettre dans ses péchés, pour ne pas subir les fléaux qui lui sont destinés. » (Apocalypse 18.4)
Partir ou rester ... chacun reste libre de ses choix, de ses espérances ... et des risques encourus.
« Jacob s'enfuit au pays d'Aram, Israël servit pour une femme, et pour une femme il garda les troupeaux. » (Osée 12.12)
Au travers de ce verset, le Seigneur nous montre comment chacun peut choisir sa destinée.
Partir ou rester, pour servir ... mais en suivant le plan de Dieu !
« La fête des Juifs, celle des Tentes, était proche. » (Evangile selon Jean 7.2)
Pourquoi le Seigneur considère qu'il est nécessaire de rappeler ce verset ?
La fête des Tentes dure une semaine au début de l'automne.
Elle marque la fin du cycle agricole et le peuple de Dieu est invité à vivre sous des tentes, s'écartant ainsi du confort matériel de ce monde en rappelant les conditions de vie des Hébreux quand ils ont quitté l'Egypte.
N'est-ce pas un signe pour nous confirmer cet appel :
« Sortez, mon peuple, fuyez-là, afin de ne pas vous compromettre dans ses péchés, pour ne pas subir les fléaux qui lui sont destinés. » (Apocalypse 18.4)