Cette fraternité qui règne au sein de cette communauté s'est fortement manifestée au travers des œuvres qui ont été portées à la connaissance du Seigneur.
La porte s'est ainsi ouverte, à leur intention, vers le Royaume des cieux.
Le Seigneur détient la clé du Royaume ... mais quel est le sens de cette expression : "la clé de David" ?
Pour le savoir, il faut comme bien souvent se reporter aux textes de l'Ancien Testament.
« Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David :
Quand il ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul n'ouvrira. »
(Ésaïe 22.22)
Le prophète Ésaïe, huit siècles auparavant, annonçait la promotion d'un serviteur de Dieu pour assumer un poste de responsable à Jérusalem :
« En ce jour-là, J'appellerai mon serviteur Éliakim, fils de Hilkija.
Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ta ceinture, et je remettrai ton pouvoir entre ses mains.
Il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda. »
(Ésaïe 22.20-21)
Le nom "Éliakim" est formé de deux racines en hébreu : "El" (Dieu) et "Quwm" (élever).
Éliakim fut donc celui que Dieu a élevé, ou établi.
Éliakim est une préfiguration du Christ.
Éliakim fut ainsi dépositaire de la "clé de la maison de David", au temps d'Ézéchias, en qualité de "maître du palais" royal, ce qui explique le symbole de la clé.
D'autres que lui reçurent cette responsabilité temporaire.
Au regard de la clé de David qui est à disposition du Seigneur, celle qui ouvrait et fermait la porte du palais de Jérusalem semble bien accessoire.
Car de toute évidence la clé dont dispose le Seigneur n'a pas une fonction temporaire ... mais permanente.
Car cette clé est celle « qui ouvre et personne ne fermera, qui ferme et personne n'ouvrira. »
Mais est-ce la porte d'un palais qui est ainsi visée ... ou celle de la vie éternelle ?
Pour accéder au Royaume des cieux, la clé peut auparavant ouvrir une porte intérieure, celle de la "connaissance" que Jésus évoquait en ces termes :
« Hélas pour vous, légistes, qui avez confisqué la clé de la connaissance.
Vous-mêmes, vous n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les avez empêchés. »
(Evangile selon Luc 11.52)
Jésus leur reprochait d'avoir entravé la compréhension des Saintes Écritures, de la Parole de Dieu, en entravant la lecture des textes anciens qui annonçaient notamment l'incarnation du Christ et tout ce qui accompagne Son ministère.
La "connaissance" permet en particulier d'établir une relation directe avec l'Esprit Saint qui nous appelle.
Cette clé, c'est celle qui permet d'accéder à ce qui sommeille en nous, au plus profond de l'inconscient, de passer du Moi au Soi.
En faisant ainsi remonter ce qui nous anime et aspire à émerger, la clé de la connaissance devient la clé de la création d'une nouvelle conscience.
Et cette conscience nouvelle s'inscrit dans le plan de vie éternelle ...
En ce qui concerne les fidèles de l'Église de Philadelphie, la porte de la vie éternelle est manifestement ouverte :
« Voici, j'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer. » (verset 8)
Tel est le sens de la promesse qui leur est adressée.
Pour l'Église de Philadelphie, pour tous ceux qui connaissent l'amour fraternel, le Seigneur va nous répéter quatre fois ce message au cours de cette étude du Livre de l'Apocalypse :
« Ceux qu'Il a prédestinés, Il les a aussi appelés. Et ceux qu'Il a appelés, Il les a aussi justifiés. Ceux qu'Il a justifiés, Il les a aussi glorifiés. »
(Epître aux Romains 8.30)
Il dit ainsi à chacun de ses bien-aimés : « Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer » ... car tu fais partie de « ceux qu'Il a prédestinés ... appelés ... justifiés ... glorifiés. »