La "menorah" est un chandelier à sept branches dont l'axe central constitue l'une des branches.
C’est le plus ancien symbole du judaïsme, et probablement le plus important, bien avant l’étoile de David apparue plus tardivement.
Depuis 1949 la menorah forme les armoiries de l’État d’Israël et apparaît sur tous ses documents officiels.
Sa réalisation est prescrite à Moïse dans le livre de l'Exode (25.31-32) comme suit :
« Tu feras un chandelier d’or pur : ce chandelier sera fait d’or battu. Son pied et sa tige, ses calices, ses corolles et ses fleurs seront d’une seule pièce.
Six branches sortiront de ses côtés, trois branches du chandelier de l’un des côtés et trois branches du chandelier de l’autre. »
Le mot hébreu "menorah" est constitué d'un préfixe "mé" qui indique la provenance d'une chose, associé à la racine hébraïque "norah" qui vient de "nour" : la flamme.
La menorah symbolise donc "ce qui provient de la flamme", cette flamme étant, selon la Kabbale, la "Shekhina" : la présence de Dieu.
Cette présence de l'Esprit de Dieu est déclinée en Ésaïe 11.2 comme suit :
« - Esprit de sagesse et d’intelligence,
- Esprit de conseil et de vaillance,
- Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. »
Les six manifestations de la "Shekhina" peuvent correspondre aux six branches du chandelier, l'axe central symbolisant le Seigneur Lui-même.
Quand le prophète Zacharie eut la vision de la menorah, il nous dit ceci :
« Je regarde, et je vois un chandelier tout en or, surmonté d'un réservoir et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont à son sommet. » (Zacharie 4.2)
Puis l'ange qui a visité Zacharie lui donne l'explication suivante :
« Ces sept sont les yeux de l'Eternel, qui parcourent toute la terre. » (Zacharie 4.10)
Les yeux de l'Eternel qui parcourent la terre sont mentionnés d'une autre manière dans le Livre de Job :
« Un jour, les fils de Elohim vinrent se présenter devant JHVH, et Satan vint aussi au milieu d'eux. » (Job 1.6)
Les yeux de l'Eternel (JHVH), ces fils d'Elohim, sont des anges au service du Créateur, y compris Satan, l'accusateur.
A chacun son rôle, même le plus mauvais ...
Quand il se retourne, Jean ne voit pas une seule menorah ... mais sept !
D'un point de vue psychologique, le fait de se retourner signifie que Jean va faire face à la vision produite par l'inconscient.
Le verset 20 nous dit à quoi correspond cette vision :
« ... les sept chandeliers ce sont les sept Eglises. »
Ainsi chaque Eglise, parmi la multitude qui a fleuri depuis 2000 ans, c'est-à-dire chaque assemblée de fidèles, a sa menorah dans les cieux qui symbolise la présence de l'Esprit de Dieu.
Depuis le jour de la Pentecôte "ce qui provient de la flamme" est descendu sur les assemblées de croyants :
« Alors, il leur apparut comme des langues de feu qui se partagèrent sur chacun d’eux.
Et ils furent tous remplis d'Esprit Saint. »
(Actes des Apôtres 2.3-4)
Depuis ce jour, l'effusion de l'Esprit qui, auparavant se limitait dans le judaïsme à la présence de Dieu dans le Temple symbolisée par une seule menorah, s'est répandue sur toute la surface du globe terrestre.
Il nous est donné de recevoir, de multiples façons, et de manifester au travers des dons de l'Esprit, comme le pressentait Ésaïe ...
« ... un Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de vaillance, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. »
Il est ainsi demandé, individuellement et collectivement dans chaque Eglise, de se conformer aux valeurs de l'Esprit.
Mais passé le temps de l'Eglise tel que nous le connaissons, quand le règne éternel du Seigneur sera venu, tout ceci n'aura plus de raison d'être.
Car s'il est question de sept chandeliers au début des visions de Jean, il n'y en aura plus qu'un à la fin, dans la cité éternelle, la nouvelle Jérusalem :
« La cité n'a besoin ni de soleil ni de lune pour l'éclairer. Car la gloire de Dieu l'illumine et Son chandelier : l'Agneau ! » (Apocalypse 21.23)
Il va de soi que ce chandelier, l'Agneau de Dieu, ne sera ni d'or, ni d'argent ... mais bien vivant pour l'éternité !