Livre de l'Apocalypse selon Jean

Révélation de Jésus Christ


L'image de la bête

Livre de l'Apocalypse (13.14 ~ Traduit du grec) :

« Elle dit aux habitants de la terre

de faire une image en l'honneur de la bête

blessée par l’épée et qui avait survécu. »

L'image de la bête

Qu'est-ce qu'une "image" ?

C'est la représentation visuelle de quelque chose qui existe ... ou que l'on croit exister.

De tout temps, les humains ont eu besoin de représentations visuelles notamment pour honorer des divinités présumées.

Il s'ensuivit toutes sortes d'édifices, statues ou objets en pierre, en bois, métaux précieux ... toutes matières sensées incarner le divin, le spirituel.

Ce sont autant de supports d'idolâtrie que l'on pouvait contempler, toucher ... sans rapport avec la foi en Dieu qui, depuis le judaïsme, doit reposer non sur le visuel mais sur la Parole de Dieu.

Chassez le naturel, il revient au galop !

A peine sortis d'Egypte, les Hébreux se sont confectionnés un veau d'or pour VOIR un support d'adoration ... alors que Moïse les invitait à ENTENDRE et ECOUTER les commandements de Dieu ...

« Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

Tu ne te prosterneras point devant elle ... » (Exode 20.4-5)

Combien de fois les Israélites se sont laissés séduire par l'idolâtrie païenne en adorant des "images" de toutes sortes ?

Chassez le naturel, il revient au galop !

Bien que le christianisme invite, tout comme le judaïsme, à ne pas honorer des supports d'idolâtrie ... combien d'images pieuses, de reliques, de statues, de crucifix, d'icônes ont fleuri dans les édifices religieux ou en dehors !

L'humain a besoin de voir, de toucher ... faute d'être en mesure d'établir une relation intime avec son Seigneur qui souhaite lui PARLER en communiquant par l'Esprit Saint.

Il est tellement plus facile de VOIR, de regarder, puis de s'éloigner ... que d'écouter et obéir à son Seigneur.

Loin des yeux, loin du cœur !

Certains s'imaginent que Dieu réside dans la maison du Seigneur, église ou temple, ce qui permet d'être libre de n'en faire qu'à sa tête une fois dehors, loin de Sa présence ...

On affiche une attitude digne dans le lieu de culte ... puis on se révèle indigne en dehors.

Comme si Dieu ne pouvait nous voir, nous observer partout et à tout moment.

Aussi que va faire le faux prophète ?

Il va séduire les habitants de la terre par leur point faible :

Quelque chose qui se voit !

Lorsque l'image sera réalisée, le faux prophète va intervenir.

« Il lui fut donné d’insuffler l’image de la bête, afin que l’image de la bête parle et fasse en sorte que tous ceux qui ne se prosterneraient pas devant l’image de la bête soient tués. » (verset 15)

La plupart des traductions ne disent pas "insuffler" mais "animer".

Or, le texte grec utilise le terme "pneuma" ce qui signifie "souffle".

Comment le faux prophète peut-il introduire un souffle de vie dans une image et lui donner l'apparence d'être vivante ?

Il y a vingt siècles, lorsque Jean eut sa vision, c'était inconcevable.

De nos jours, tous les médias de l'audiovisuel répondent parfaitement aux besoins de la bête en nous donnant l'illusion que ce que nous voyons à la télévision ou sur Internet est réel.

Le faux prophète sera un expert en communication.

Avec la presse écrite, on vit naître un "quatrième pouvoir", celui des journalistes, venant s'ajouter aux trois qui existaient antérieurement : législatif, exécutif et judiciaire.

Avec Internet, un "cinquième pouvoir" s'est développé ... celui de diffuser des images virtuelles à volonté qui ont la faculté de capter l'esprit humain et de l'asservir.

En 1949, l'écrivain George Orwell avait imaginé une société pyramidale avec au sommet celui que l'on appelait le "grand frère" : BIG BROTHER.

Dans son livre intitulé "1984", toutes les pensées étaient minutieusement surveillées, et d’immenses affiches placardées dans les rues, avec cette mention : "Big Brother vous regarde"

L'image de la bête sera exploitée de multiples façons afin d'être encore plus spectaculaire que la propagande des sociétés totalitaires que l'humanité a pu connaître.

Nous vivons déjà dans la société du spectacle où il importe plus de paraître que d'être réellement soi.

Et quand quelqu'un ose réellement afficher ce qu'il est, on le ridiculise, comme le Seigneur nous le rappelle avec ces versets ...

« Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de Lui toute la cohorte.

Ils le dévêtirent et Lui mirent un manteau écarlate.

Ils tressèrent une couronne d’épines qu’ils mirent sur Sa tête, et un roseau dans Sa main droite. Puis ils s’agenouillèrent devant Lui et se moquèrent de Lui en disant :

Salut, roi des Juifs ! » (Evangile selon Matthieu 27.27-29)

Jésus, incarnation de l'humilité, est l'antithèse de la bête, image de l'orgueil !

En Lui faisant porter un manteau écarlate (rouge vif) les soldats L'ont revêtu du symbole d'une puissance illusoire, d'une couleur particulièrement visible, dont se parent d'ailleurs des responsables religieux.

Mais la vraie puissance du Seigneur ne se voit pas ... Elle se ressent !

Les soldats et autres détracteurs de Jésus n'ont rien perçu de cette présence.

Retour en page d'accueil

Livre de l'Apocalypse

Traduit du grec : versets 13.1 à 13.18

1. Alors je vis monter de la mer une bête avec dix cornes et sept têtes. Sur ses cornes il y avait dix diadèmes et sur chaque tête des noms de blasphème.

2. La bête que je vis ressemblait à une panthère, ses pattes comme celles d'un ours, et sa gueule comme celle d'un lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône, et un grand pouvoir.

3. Comme une de ses têtes semblait avoir été frappée à mort, la blessure mortelle fut guérie. Et la terre entière, émerveillée, suivit la bête.

4. On se prosterna devant le dragon, parce qu'il avait donné le pouvoir à la bête, et l'on se prosterna devant la bête en disant : "Qui est comparable à la bête et qui pourrait la combattre ?"

5. Il lui fut donné une bouche qui proférait des grossièretés et des blasphèmes. Elle reçut le pouvoir d'agir quarante-deux mois.

6. Sa bouche s'ouvrit pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer Son nom et Sa demeure ainsi que ceux qui résident dans le ciel.

7. Il lui fut donné de faire la guerre contre les saints et de les vaincre. Elle reçut le pouvoir sur toute tribu, peuple, langue et nation.

8. Et tous les habitants de la terre se prosterneront devant elle, tous ceux dont le nom n'a pas été écrit dans le livre de vie de l'Agneau immolé depuis la fondation du monde.

9. Que celui qui prête l'oreille entende.

10. Celui qui doit aller en captivité, ira en captivité. Celui qui doit être tué par l'épée, sera tué par l'épée. Il en va de la persévérance et de la foi des saints.

11. Puis je vis monter de la terre une autre bête. Elle avait deux cornes comme un agneau, et elle parlait comme un dragon.

12. Elle exerça tout le pouvoir de la première bête en sa présence, et elle obligea la terre et ses habitants à se prosterner devant la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.

13. Elle faisait de grands prodiges, jusqu’à faire descendre du ciel un feu sur la terre, à la vue des hommes.

14. Elle séduisit les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné de faire en présence de la bête. Elle dit aux habitants de la terre de faire une image en l'honneur de la bête blessée par l’épée et qui avait survécu.

15. Il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parle et fasse en sorte que tous ceux qui ne se prosterneraient pas devant l’image de la bête soient tués.

16. Et elle fit que tous, les petits et les grands, les riches et les pauvres, libres comme esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front.

17. Ainsi, personne ne pourrait acheter ou vendre sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.

18. C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

La marque de la bête