Le verset 8 évoquait sommairement la chute de Rome (Babylone la grande) qui sera plus amplement développée au chapitre 17 et au chapitre 18.
Le verset 9, aborde tout aussi rapidement le thème de la "colère de Dieu" qui sera mise en exécution avec le déversement des sept coupes (chapitre 16), car ...
« De Sa bouche sort une épée acérée, pour en frapper les nations et Il les mènera paître avec une verge de fer. C'est Lui qui foule la cuve du vin de la colère ardente du Dieu Tout-Puissant. » (Apocalypse 19.15)
Il n'est pas facile d'aborder ce sujet ... mais on ne peut éluder le fait que la coupe de la colère de Dieu va déborder et se renverser du fait de la multiplication des péchés de l'humanité.
Bien souvent cette coupe, qui est déjà trop remplie, tremble et laisse s'échapper quelques vagues d'amertume sur la terre.
On nous parle alors de pandémies, de catastrophes, de phénomènes naturels ... mais est-ce bien si naturel ?
« Les marchands de Sheba et de Rahma faisaient avec toi le commerce de tous les meilleurs aromates, de toutes sortes de pierres précieuses et de l'or, en échange de tes denrées. » (Ézechiel 27.22)
Lorsque le prophète Ézechiel évoquait la déchéance de la cité de Tyr qui s'était enrichie par ses navires et son commerce, il voyait venir une onde de choc de la colère de Dieu contre cette brillante cité.
Ce verset du prophète Ézechiel nous a déjà été montré dès le début de l'étude du Livre de l'Apocalypse, à propos des "sept Eglises".
Nous en avions déduit que les Eglises, les assemblées chrétiennes, étaient aussi exposées au risque de contamination par l'esprit mercantile.
Ce verset peut aussi viser Babylone dont la chute est évoquée au verset 8 et toutes les cités qui lui ressemblent.
Car la corruption, matérielle comme spirituelle, a contaminé le monde entier ...
« Oui, voici ce que m’a dit l’Eternel, le Dieu d'Israël :
Prends dans ma main cette coupe, remplie du vin de ma colère, et donne-la à boire à toutes les nations vers lesquelles je vais t’envoyer. »
(Jérémie 25.15)
Après avoir reçu cette Parole du Seigneur, le prophète Jérémie citait des nations ... qui n'étaient qu'un échantillon de l'ensemble des peuples de la terre.
« Car la colère de Dieu se manifeste au ciel contre toute impiété et injustice des hommes qui retiennent la vérité captive de l'injustice. » (Epître aux Romains 1.18)
Face à l'injustice s'élève la coupe de la colère de Dieu, la coupe de la Justice.
Le Seigneur est mort sur la croix pour racheter nos péchés, donnant ainsi à l'humanité la faculté d'être purifiée par un sacrifice que nul ne saurait égaler : le sacrifice du Fils de Dieu !
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Mais celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, car la colère de Dieu demeure sur lui. » (Evangile selon Jean 3.36)
Nous sommes libres ... libres de croire ou de refuser de croire, libres d'être délivrés ou non de la colère de Dieu.
Aussi, le Seigneur nous rappelle ce verset précédemment cité :
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il est mort, vivra ! » (Jean 11.25)
La coupe de la colère de Dieu ne se déverse pas ici et là sur la terre pour le plus grand plaisir de l'Eternel ... mais pour inciter les hommes et les femmes de ce monde à prendre conscience de leurs péchés afin de s'en repentir.
C'est ce qui doit notamment se produire à propos de Jérusalem, selon cette prophétie ...
« Sept mille personnes périrent dans ce séisme et ceux qui restaient, effrayés, rendirent gloire au Dieu du ciel. » (Apocalypse 11.13)
« Réveille-toi ! Réveille-toi ! Lève-toi, Jérusalem, toi qui as bu, donnée par l’Éternel, la coupe de sa colère, qui as bu, qui as vidé jusqu’au fond la coupe destinée à étourdir ! » (Ésaïe 51.17)
Si le peuple juif finit par se réveiller, ce sera après avoir bu la coupe de la colère de Dieu jusqu'à la lie, après avoir assumé les conséquences désastreuses de ses péchés.
Alors viendra la délivrance ...
« Voici ce que dit ton Seigneur, l’Éternel, ton Dieu qui défend son peuple :
Je te reprends la coupe destinée à étourdir, la coupe de ma colère. Tu ne la boiras plus.
Je la donnerai à ceux qui t’ont fait souffrir, à ceux qui te disaient :
Allonge-toi pour que nous puissions te passer dessus !
Tu présentais alors ton dos en guise de sol, de rue pour les passants. »
(Ésaïe 51.22-23)
Le prophète Ésaïe pressentait le jour où son peuple cesserait de s'aplatir, comme le reste du monde, devant Satan et ses serviteurs.
Concernant Jérusalem, le Livre de l'Apocalypse nous dit de ce territoire qu'il sera « livré aux nations et elles fouleront aux pieds la cité sainte quarante-deux mois. » (Apocalypse 11.2)
Lorsque le "le temps des nations" sera accompli viendra le temps du jugement et de la condamnation de ceux qui auront servi Satan :
« Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit sa marque sur son front ou sur sa main ... il sera tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l'Agneau. » (versets 9 et 10)
Ce qui est annoncé pour les adorateurs du diable, et ceux qui ont accepté sa marque, est comparable au sort réservé aux trois figures emblématiques du mal : le Diable, la bête et le faux prophète.
« Le diable qui les avait séduits fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où se trouve déjà la bête et le faux prophète, et ils seront tourmentés jour et nuit aux siècles des siècles. » (Apocalypse 20.10)